Retraite à l’étranger : est-ce possible de toucher sa pension ?
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De nombreux retraités envisagent de passer leurs années dorées sous des cieux plus cléments. Mais qu’en est-il de leur pension ? Peut-on la percevoir à l’étranger sans encombre ? Cette question est fondamentale pour ceux qui rêvent de s’installer ailleurs tout en bénéficiant de leurs droits acquis.
Les démarches administratives varient selon le pays de destination et les accords bilatéraux en vigueur. Certains pays facilitent grandement le transfert des pensions, tandis que d’autres imposent des obstacles administratifs. Il faut bien se renseigner avant de faire le grand saut pour éviter toute mauvaise surprise.
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Plan de l'article
- Est-il possible de toucher sa pension de retraite en résidant à l’étranger ?
- Quelles sont les démarches administratives pour percevoir sa retraite à l’étranger ?
- Quelle fiscalité et quels prélèvements sociaux pour les retraités à l’étranger ?
- Quelle couverture maladie pour les retraités vivant à l’étranger ?
Est-il possible de toucher sa pension de retraite en résidant à l’étranger ?
Samya Felhine, spécialiste des retraites, explique les conditions pour toucher sa pension à l’étranger. Effectivement, les retraités peuvent percevoir leur pension tout en résidant à l’étranger, mais certaines conditions doivent être respectées.
Gabriel Attal entend faire évoluer la condition de résidence pour l’ASPA (Allocation de solidarité aux personnes âgées). Actuellement, pour bénéficier de cette allocation, il faut résider en France de manière stable. Gabriel Attal propose de faire passer cette condition de résidence de 6 à 9 mois par an, une mesure qui pourrait impacter les retraités souhaitant s’installer hors de l’Hexagone.
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Quelles sont les démarches administratives pour percevoir sa retraite à l’étranger ?
Les retraités doivent suivre plusieurs démarches administratives pour continuer à percevoir leur pension lorsqu’ils s’installent à l’étranger. Voici quelques étapes essentielles :
- Fournir un certificat de vie chaque année à leur caisse de retraite.
- Signaler leur nouvelle adresse à la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) ou à la CNAV.
- Vérifier les modalités de transfert de la pension en euros.
Ces démarches sont majeures pour garantir la continuité des paiements et éviter toute suspension de la pension.
Quelle fiscalité et quels prélèvements sociaux pour les retraités à l’étranger ?
Les retraités résidant à l’étranger doivent aussi prendre en compte la fiscalité et les prélèvements sociaux. Par exemple, des pays comme le Maroc et le Portugal appliquent des régimes fiscaux attractifs pour les retraités. En revanche, l’Espagne impose les pensions de retraite de ses résidents fiscaux.
Concernant les prélèvements sociaux, les taux de la CSG varient entre 3,8 %, 6,6 % et 8,3 %. La CRDS est fixée à 0,5 % et la CASA à 0,30 %. Les retraités doivent déclarer leurs revenus selon la convention fiscale entre la France et le pays de résidence pour éviter une double imposition.
Quelles sont les démarches administratives pour percevoir sa retraite à l’étranger ?
Les retraités qui souhaitent percevoir leur pension à l’étranger doivent suivre certaines démarches administratives. Ces étapes sont essentielles pour garantir la continuité des paiements.
Certificat de vie : Les retraités doivent fournir un certificat de vie chaque année à leur caisse de retraite, que ce soit la Caisse d’assurance retraite et de la santé au travail (Carsat) ou la CNAV. Ce document, délivré par les autorités locales du pays de résidence, prouve que le retraité est toujours en vie.
Changement d’adresse : Il faut signaler toute nouvelle adresse à la caisse de retraite. Ce signalement permet de mettre à jour les informations et d’éviter les interruptions de paiement.
Modalités de transfert de la pension : Les retraités doivent vérifier les modalités de transfert de leur pension en euros. Certains pays appliquent des frais bancaires élevés ou des taux de change désavantageux. En informant la caisse de retraite de leurs coordonnées bancaires à l’étranger, les retraités peuvent s’assurer de recevoir leur pension sans encombre.
- Fournir un certificat de vie chaque année.
- Signaler toute nouvelle adresse à la caisse de retraite.
- Vérifier les modalités de transfert de la pension en euros.
Ces démarches permettent aux retraités de continuer à percevoir leur pension sans interruption, même en résidant hors de France. Les caisses de retraite, comme la Carsat, jouent un rôle clé dans ce processus en assurant la continuité des paiements et en facilitant les démarches pour les retraités expatriés.
Quelle fiscalité et quels prélèvements sociaux pour les retraités à l’étranger ?
Les retraités qui résident à l’étranger doivent être attentifs aux régimes fiscaux et aux prélèvements sociaux en vigueur dans leur pays de résidence. Chaque pays a ses propres règles fiscales, influençant directement le montant net perçu.
Régime fiscal attractif : Des pays comme le Maroc et le Portugal appliquent des régimes fiscaux attractifs pour les retraités. Ces destinations offrent souvent des taux d’imposition réduits ou des exonérations fiscales partielles pour attirer les retraités étrangers.
Déclaration des revenus : Les retraités doivent déclarer leurs revenus selon la convention fiscale entre la France et le pays de résidence. Cette convention détermine quel pays a le droit de taxer les pensions et comment éviter la double imposition.
Prélèvements sociaux :
- CSG : Taux de 3,8 %, 6,6 % ou 8,3 % selon la situation du retraité.
- CRDS : Taux de 0,5 %.
- CASA : Taux de 0,30 %.
Les prélèvements sociaux comme la CSG, la CRDS et la CASA continuent de s’appliquer en fonction du statut fiscal du retraité. Ces taux varient selon les conventions bilatérales et les accords spécifiques.
Les retraités vivant en Espagne, par exemple, doivent être conscients que ce pays impose les pensions de retraite de ses résidents fiscaux. La situation fiscale peut donc varier considérablement d’un pays à l’autre.
Il faut bien comprendre les implications fiscales et les prélèvements sociaux appliqués dans votre pays de résidence pour optimiser votre pension de retraite.
Quelle couverture maladie pour les retraités vivant à l’étranger ?
Les retraités résidant à l’étranger doivent s’assurer qu’ils bénéficient d’une couverture maladie adéquate. La coordination de la sécurité sociale est assurée par l’Union européenne (UE), l’Espace économique européen (EEE) et la Suisse. Ces entités garantissent que les retraités peuvent accéder aux soins de santé tout en résidant à l’étranger.
Accords bilatéraux : Les retraités peuvent bénéficier d’une couverture maladie selon les accords bilatéraux entre la France et leur pays de résidence. Le CLEISS fournit des informations détaillées sur ces accords. Cela permet de connaître les droits et les obligations en matière de sécurité sociale.
Assurance maladie : Pour ceux qui ne sont pas couverts par les accords bilatéraux, la Caisse des Français de l’étranger (CFE) propose une assurance maladie pour les expatriés. Cette couverture permet aux retraités de continuer à bénéficier des soins de santé, même en dehors de l’UE, de l’EEE et de la Suisse.
Il faut bien comprendre les spécificités de la couverture maladie dans votre pays de résidence pour éviter les mauvaises surprises. Les retraités doivent s’informer sur les droits aux soins de santé et sur les cotisations à l’assurance maladie pour garantir une couverture optimale.
Retraités et soins de santé :
- Coordination par l’UE, l’EEE et la Suisse.
- Accords bilatéraux fournis par le CLEISS.
- Assurance par la CFE pour les non-couverts.
La couverture maladie est un point clé pour les retraités vivant à l’étranger. Assurez-vous de bien comprendre les modalités et les options disponibles pour garantir une protection adéquate.